mardi 30 décembre 2014

Le loto nouveau s'approche à grands pas...

Loto nouveau ?

Toujours un loto, certes... Aux évidentes racines populaires.
Retour à l'ancienne pour les horaires ?
Certes un retour demandé, pour plus d'intergénérationnel & d'interculturel...




L'interculturel avec livres en lots et cet intermède offert à tous (seuls les absents seront perdants!)  par Gégé et Geogeo. Chants transmettant un patrimoine linguistique - ce "patois" (occitan d'ici), mais aussi, en français, un patrimoine culturel et historique...

Datation récente certes, au regard de l'histoire, quand on va bientôt patrimonialiser la strate marine du Bois du Four (classement Unesco au patrimoine géologique mondial par l'intermédiaire de Géopark et du Parc des Monts d'Ardèche... ) avant de se pencher sur les rias et la vraisemblable montée des mers liée à un réchauffement climatique auquel contribuent les activités humaines...

"En attendant la mer" l'installation artistique (et de plus pédagogique) de Didier Tallagrand qui va clore à la station biologique & écologique "du village" le parcours d'art de St-Apollinaire-de-Rias et son Réel augmenté par tous...

Une forme de  réponse au constat polysémique de Pablo Garcia, installé en ce parcours d'art au carrefour de Chanalette - entre source de la Dunière et ce Monchal (St-Basile) où se cacha en 1944 la famille Schlenker. Demain c'est loin (cadre projet "Mémoires de clandestinités"). Qu'en auraient dit Eva Schlenker et sa maman en 44? Qu'en diront ceux qui questionneront le ponton de Tallagrand ? Et leurs enfants ? Et vos petits enfants ?

Souvent au loto, un jeu numérique...
Ce ne sera pas le cas cette année...


Peut-être juste, pour ceux qui le souhaitent, un recueil de leurs réflexions sur la rencontre de


    DEMAIN  C'EST  LOIN                        EN ATTENDANT LA MER





Vous pouvez même amener  votre avis écrit... si le coeur vous en dit...



                                  






....

Et place au jeu, aux trépignements dans l'interminable attente des fins de quines, les exclamations quand arrive, généralement trop tôt, le cri du carton plein...

Et la surprise de la découverte de ces pyramides transparentes et composites de lots divers qui constituent  chaque "lot".

Et les en-cas des pauses, et les rencontres...

Au plaisir de la revoyure...


Et puis nos remerciements à tous, joueurs et/ou donateurs, tous et chacun un peu auteur et propriétaire de ce parcours d'art construit au fil des ans...



Jacqueline Cimaz



NB. La table des publications, informations... comportera cette année des pages de présentation des blogs...





dimanche 28 décembre 2014

CA d'Or, d'à-côtés qui fredonnent à l'irrépressible dérive des imaginaires...

Grain à moudre pour réflexions d'aujourd'hui...


CA d'or ?
cf site  du Crédit Agricole...

Une invitation pressante dont on cherchait les raisons ou la raison...

La raison ? Evidente a posteriori : l'apport d'informations sur les démarches mises en oeuvre, les expériences sélectionnées et analysées... Une dimension très formatrice - et référentielle...

Très vite en effet, la découverte de vecteurs inattendus dans les "exemples" exposés, dans leur présentation par les auteurs, et la mise en scène étudiée de ceux-ci...

Ce qui frappe d'abord c'est le contenu même des innovations retenues, qui, loin  d'être refermées sur elles-mêmes, ont une portée générale, s'intègrant dans un tissu dense comme graines  d'innovation en terreau inédit & complexe - prenant en compte en leur démarche des enjeux sociétaux fondamentaux à l'échelle planétaire et/ou stellaire et à celle de temps immémoriaux...

Par exemple ? Par exemple, la grise du Vercors. Une poule ? Une poule ! Mais d'une espèce disparue, étudiée, presque reconstruite, avec soin, patience et passion...

Vis-à-vis de la biodiversité, il ne parait pas s'agir d'une simple attitude défensive mais d'une volonté de recherche, re-création,  presque démiurgique, comme système alchimique débarrassé de tout irrationalisme.

Quelque chose qui irrépressiblement fait penser - aux Rias - à ce travail effectué il y a quelques années, pour une fête de la science, sur une biodiversité fortement ancrée dans l'expérience multiforme du Fin gras du Mézenc. Recherches sociologiques, sociales, historiques, philosophiques, économiques, agricoles, botaniques,  techniques... à la conjonction de divers domaines scientifiques. Une conférence de Jean-Claude Mermet, d'une grande richesse, aux Baraques,  un interview du même Mermet quand les Rias  se sont rendus sur son terrain, l'année suivante, les interventions répétées depuis de Pierre Froment et du très apprécié Christian Giroux, botaniste. Un herbier en suspens pour le réel augmenté du parcours d'art, herbier mythique inventé  par Paulette Vignal, comme marqueur d'une autre valeur identitaire et identifiante, localisée et plus précise, que le GPS ! (1). 

Donc un moment où on suit ses réflexions et ne suit peut-être plus aussi bien tous les exemples présentés...Tout en notant leur intérêt et torsadant les convergences qui vous parlent...

Jusqu'à cette réflexion à partir d'un étude de cas grenobloise, sur les start-ups ?
Les... KWA?
Les start-ups!
Une forme nouvelle, complexe et inédite, d'entreprise - ni fablab ni simple espace de co-working, ni simple auto-entreprise... Quelque chose qui renvoie cependant à l'auto-création, à l'auto-socio-construction si celle-ci est chercheuse en terrains inexplorés et peu balisés, mais ouverts à l'émergent social et technologique (2). Y ajouter, bien sûr, l'incitation  de fait à la fameuse sérendipité (3)  et à l'imagination de systèmes heuristiques - inédits et ouverts, à au moins 4D, où un hasard constructif, nourri d'expériences et d'exemples, moins hasardeux qu'il n'y parait (4), s'avère pourvoyeur d'une imprévisible fécondité,...

Bref du très instructif dans la rencontre ouverte avec une forme d'innovation émergente & dense...

Du grain à moudre pour la réflexion aux Rias avec l'installation prévue de Didier Tallagrand à la station d'épuration -biologique et écologique-  de Saint-Apollinaire-de-Rias -"En attendant la mer".

"En attendant la mer!" va finaliser le parcours d'art et son réel augmenté, malaxant mémoriel géologique du Bois du Four, inquiétudes vis-à-vis d'un réchauffement climatique qui parait très insuffisamment pris en compte (5) , signification de Rias mêlant eaux douces & salines, en sus de mixités culturelles et intergénérationnelles. Nouveau ponton porteur d'art  & pourvoyeur de réflexion, pour - entre ciel & terre, pentes & sommets, & gammes de verts, surplombant un cycle biologique maîtrisé & valorisé - rêver & construire connaissances & citoyennetés possibles !

Demain ne se joue-t-il aujourd'hui?

Des résistances totémiques & interséculaires de Régine Raphoz à "demain c'est loin", la question de Pablo Garcia, du souffle ténu des Eoliens de Martine Diersé à sa stèle/coquillage où on entend, déjà,  la mer, en source de Dunière, en steppes entre Mézenc et Géant venté de Provence, de l'extraction locale d'identité humaine  de marées numériques domptées par Camboulive, de courts-circuits biologiques et temporels d'étranges masques de Tallagrand, où son ponton va-t-il nous mener ?  Comment ? Et jusqu'où ? Et pour quoi faire ?

Comme start-up associative et militante pour utilisation citoyenne de l'art contemporain, et pas seulement en grandes écoles et entreprises ? Une exigence cognitive, philosophique, écologique, sociale & économique, solidaire & citoyenne ? 

Et pourquoi pas ?


Jacqueline Cimaz
__________

1. Ou la recherche d'une identité territoriale irréductible à une simple cartographie, dense de l'épaisseur de sa complexité, de sa flore, de ses couleurs, odeurs, variantes et autres spécificités - de sa multiréférentialité quoi... Et quand le "visage" de l'âne est flouté : "ils ne font pas la différence, à la ville ?" Mais quel devenir de cette identité avec les évolutions climatiques ?

2. En évitant le piège de tout déterminisme technologique.  Ceci n'étant pas destiné à rassurer les payeurs, surtout mutualistes, mais plutôt à insister sur l'importance du repérage de l'émergent et du pouvoir d'en évaluer très vite l'essentiel, et d'agir rapidement. Où le court-circuitage temporel entre compréhension/décision & action - de l'humain donc- prend le pas, in fine, sur le technologique (ce à quoi peuvent former certains jeux vidéos)...

3 .à ne pas confondre avec les recherches américaines d'antan sur la "pensée divergente"...

4. D'où l'exhortation adressée à ceux qui peuvent aider les start-ups, de ne pas attendre que preuves soient faites ; il serait trop tard - le réseau serait pétrifié et fermé comme huître réfractaire... La valeur montante en tous domaines et le caractère décisif du "savoir-prendre des risques" - donc du savoir les évaluer en fonction d'un contextuel mouvant, inédit et complexe. Quelque chose qui demande formation théorique et pratique, référentiel constitué d'expériences  vécues, analysées, partagées  et évaluées à plusieurs voix. où se conjuguent démarches scientifiques et investigations artistiques, puis, décision prise, la capacité du très rapide passage à l'acte de mise en oeuvre.... (Cf la démarche déjà évoquée par ailleurs de Dassault mêlant ingénieurs,  techniciens et danseurs - le rôle exploratoire, défricheur & constructeur, de l'art contemporain - à toute époque... Et l'intégration de l'art contemporain en contenus de grandes écoles...)

5. cf travaux du Conservatoire du littoral publiés il y a bientôt 10 ans !





dimanche 21 décembre 2014

Quand Pablo,

avec son "demain c'est loin" "déterritorialise"  l'utopie (au sens de Deleuze)...
Et en la déterritorialisant  permet à chacun de se l'approprier et de l'instrumentaliser...
Quand avec sa ZAT, il nous amène à réinterroger notre utilisation d'un concept  de "finage" -  qui court-circuite l'espace et le temps, et peut en obscurcir les origines...

Utopies sinon moyen-âgeux mysticismes en ces étranges  cartographies  d'outre-codes? L'ouverture est totale, même si la forme choisie balise, situe, identifie en même temps qu'elle questionne...

Pour Pablo, une origine précise, Bram ou ces silences ou trous de notre histoire, comme la Retirada, la non-intervention, le stalinisme, la guerre d'Algérie, les réfractaires de 14, la traite...

Si la psychanalyse a montré le poids de ces non-explicités dans l'histoire personnelle, et notamment de ces trous et blancs, ruptures dévastatrices en lignées familiales, qu'en est-il, dan l'inconscient collectif,  de ceux de l'histoire ?

Et, paradoxalement, à chaque traversée de miroir, de nouvelles instrumentalisations possibles d'utopiques finages...

Concepts non enfermants  comme paradigmes balisant les voies de demains possibles ? 
Où chacun crée son ou ses gué(s) ?

Bref, ça foisonne, ça fait parler - aux limites d'un art conceptuel nouveau, minimaliste,  qui, plutôt, offre le plaisir du débroussaillage d'un chemin proposé ou rêvé? Comme construction et jeux d'enfants avec bateaux/legos où s'ignorent les roses blanches...

Démarches individuelles comme passage obligé ?
Par delà les ancrages personnels, le choix ouvert aux foisonnements de ces explorations mentales nécessaires à toute co-construction...

fécondité d'une sobriété bien dosée et riche de non-dits...

Après la mémoire, l'appropriation et avant l'engagement, mse en question et brainstorming ?

Le numérique là dedans ?

Tapi en symbolique de code détourné  pour y faire exploser les imaginaires?

Du pédagogiquement correct, étayé et solide.




Demains posés à six mains & quatre regards...

A l'oeuvre, Jean-Marie Mengin, Pablo Garcia & Michel Cimaz...


Comme insolite, composite, hétérogène, écologique, ontologique, irréversible outil & contexte balisé d'irrationnelles utopies questionnant sa propre identité et celle de ces passerelles de partage -musicales et/ou textuelles -  et toujours porteuses d'imaginaires identifiants -  de la flibuste au co-working en passant par... des lendemains chantant le temps des cerises...












L'avis de Nicole  Chaudier qui a beaucoup aimé, parce que, par delà l'insolite,  ça fait réfléchir et rêver...

Celui de Geneviève Greco saluant l'ouverture des possibles...

De Michel Cimaz : ça fait parler & questionne - objectif atteint de l'art contemporain...

Didier Tallagrand très admiratif devant ce travail de Pablo.


Et Pablo sabordant toute mièvrerie en approches toujours re-creusées...






                                                                                                Photo Pablo Garcia                                                                                                                                       
Une installation appliquée et dense...
Du très sérieux...
Et ça fait parler dans les chaumières...

le moment de re-jouer aux cartes de Tallagrand, pour explorer d'ici, de ce village et de quelques autres, ce "Demain c'est loin"


J.Cimaz








mercredi 3 décembre 2014

Exploration nouvelle de l'Ecrire-en-blog avec J-M.Mengin

Des mois de travail de Jean-Marie Mengin, un apprentissage fulgurant de l'Ecrire-En-Blog...

Et un Ecrit-en-blog qui rime & rythme avec son sujet lui donnant une densité et une prégnance que n'avait  le tapuscrit.

Comme mise en scène cinématographique... Outil pour dire et faire comprendre le vécu d'une expérience, ou choix de vie aux origines lointaines...


photo Michel Cimaz novembre 2014


Ou mise en scène théâtrale quand Jean-Marie Mengin,  en présentant lui-même, avec passion & émotion, son trajet, reçoit parfois sur son corps le flux d'images - comme Elicia ou le groupe des filles dansant l'an passé avec leur image...

Imaginer l'immersion dans l'image si la grande salle des Baraques se transformait en grande cour du Palais des papes en Avignon et qu'un groupe de danseurs formés par Pina Bausch accompagnait en contre-point la présentation de Jean-Marie.

L'ouverture par celui-ci d'une nouvelle fonction des blogs, explorateurs textuels et de l'image et d'une relation qui confère, là, au documentaire, une dimension fictionnelle & réflexive.

Comme pas en blog en  chaussée de géants sur fond de cris d'oiseaux de mer ou musique celtique...Et de légende étrange où un homme en couffin,  habillé en bébé, fait fuir, en récit de Viviane, le géant ennemi.

En rêvant d'autres blogs & de nouvelles interférences à inventer entre blogs et vidéos, blogs et  sons... Ou ?

D'inédites écritures numériques qui naissent là où se dépassent de fréquentes, diverses & ambigües relations entre documentaire & fictionnel... Quand le récit se fait inducteur de sens à construire.

A attendre sans doute d'une mise en forme numérique, à la mixité inédite, de la rencontre de deux voyages en Irlande espacés de plus de 40 ans, plus ou moins  mâtinés d'île de Man et autre Stonenge... Une rencontre très forte à attendre au regard de l'émotion suintant de son annonce...


Ile de Man septembre 2014. Photo Jean-Marie Mengin



Photo & texte Jean-Marie Mengin (Irlande 1973)


L'envie d'un coup d'aller capter des matériaux sonores en Fier d'Ars quand il est couvert de Bernaches, ou visuels en Baie d'Yves, entre pontons & grands carrelets ...

Et pourquoi pas ?

Et tordre la vidéo avec un bon logiciel pour mieux saisir et faire crier ce qui risque de disparaître à jamais, foi de blockhaus tombés en plage de la Conche-en-Ré et d'arbres aux racines se dénudant...



Photo Michel Cimaz, août 2013


Le numérique outil de création par tous, à des degrés divers, outil de partage, d'exploration et de nécessaire réflexion de tous...
                             








Comme

        cri


             de


                     Munch ?






La planète que nous montre Jean-Marie Mengin  est  belle, malgré  guerres et catastrophes, peut-être belle de son irrésolution, comme temps suspendu...

Mais quelle planète laisserons-nous à nos enfants et petits-enfants quand n'importe quelle  Xynthia détruit les digues comme mur de dominos ?

Quel sort pour habitants des basses terres quand on s'engrillage déjà pour éconduire les réfugiés au risque de les envoyer vers la mort? (cf article sur Mellila en complément récent du Monde)

Prise en charge du vieillissement ou euthanasie programmée comme en film de Richard Fleisher (1974) -  ce "Soleil Vert" de plus en plus évoqué par les gens ? Comme quoi... ou l'art comme lunettes ?

En attendant que  la mer enfle les rias,  remontant les estuaires en amont de la station d'épuration de Saint-Apollinaire-de-Rias - comme l'évoque Didier Tallagrand?  Plus haut encore qu'en ère lointaine où elle semble s'être arrêtée au bord est du lac de Vernoux ? Et de nous proposer ponton et image qu'on souhaiterait animée... Irréversibilité ou réversibilité encore possible de l'en-cours ?


Si s'affirmaient réflexion & action planétaires & solidaires dont sont  emblématiques ces éoliennes en mer
semblant issues des "Constructeurs"  de Fernand  Léger... (Photo  Jean-Marie  Mengin - îles  britanniques,
09/2014.).  Autre  époque,  autre  design,  qui  n'enlève  rien   à  celui  de ces  anciennes éoliennes en  terres
côtières  ventées  de  l'ouest  qui, entre blockhaus/aires de jeu- fascinaient les enfants...  Mais ici, une photo
où le parti pris par l'auteur  de la légèreté de l'image et imperceptible émergence éolienne en fond indéfini
d'une profondeur sans terre lourde de sens, convoque  nécessairement l'approche artistique... 

Fleisher. 
Tallagrand. 
Pablo Garcia qui dit en bord de route :"Demain c'est loin". 
                                               "Demain c'est loin". Mais  quelle place  faite  à  l'ambiguïté y entendre? Lui  qui ausculte ces traces au sol des guerres, de  celles qu'ont rencontrées  Jean-Marie  et Viviane en vertes Vosges. 
Demain c'est loin. Dans le futur ? Demain n'est-il en large part  déterminé par l'aujourd'hui & le passé (cf  Chris Marker, La jetée, Vertigo...)? Et le numérique, par les navigations & simulations qu'il permet, ne modifie-t-il notre rapport au temps ? Un espace-temps à  N>4  dimensions ? Numérique & poésie ? Une publication de 2010 où une des deux vidéos sur Xynthia reste visible...

Quand on sait faire se poser un robot en comète après voyage de 10 ans...

Une responsabilité citoyenne démultipliée....

Un autre aspect - temps & enfermement. Une dimension transversale à un récent colloque sur art & enfermement qui s'est tenu au château des Adhémar à Montélimar (et sur lequel nous reviendrons dans un autre article... )   Temps & psychose...
En tous les cas, Urgence!

Et découvrir ces écrits et images de Jean-Marie Mengin, qui, par delà le liant à la vie, au contexte,  la fluidité, caractères indéniables et appréciés, posent ou convoquent par le biais de références comme appelées, l'entrée dans une complexité chargée de sens et rebondissements...En somme, ouverte... Pour plagier Duby, coups de pioche en terreau de l'histoire à-venir ? Appréhender pour agir sur les flux ?

Jacqueline Cimaz












lundi 1 décembre 2014

Viviane, Jean-Marie, Paasilinna, Stora, Caroll ou lièvre, pyramide, becs de Zwanikken, & Lepällä & Poncin !


Un livre recommandé, introduit et présenté en bibliothèque  par Viviane Bouquet, et lu très récemment, avant de découvrir ce vendredi 28, en avant-première, avec Viviane et Jean-Marie Mengin, le film de Bernard Stora, "la douce empoisonneuse". Un film à voir ou revoir sur Arte, ce 12 décembre. 
Même titre et pourtant, au-delà des correspondances, une re-création dans laquelle par delà le texte, l'extraordinaire travail de l'image ("numérique", "post-tournage" explique Bernard Stora), - au-delà de clins d'oeil à Delvaux et dessin animé frôlant le kitch - taraude, détourne et re-tourne les significations du texte. Un texte auquel l'ancrage en territoire précis, localisé, à l'identité forte, confère paradoxalement une indéniable universalité structurée par les thèmes retenus par Stora, comme la filiation, les identités sociales aussi, et bien sûr, le déni de responsabilité...  


Viviane et Jean-Marie nous ont parlé d'Arto Paasilinna et d'un autre livre de lui qu'ils aiment beaucoup, le lièvre de Vatanen.  Vous avez dit "Lièvre"? Pas renforcé dans le lien avec Alice, du chef-d'oeuvre du logicien Lewis Carroll ? Et voilà qu'Anni Lepällä a exposé en 2012, dans le cadre d'une exposition collective " Alice in wonderland, Ecco," Cádiz, Espagne" Carroll & Ecco !




Et puis ce jour, un message de la galerie Filles du Calvaire présentant les expositions Catherine Poncin, une photographe dont nous suivons le travail depuis des années, avec beaucoup d'intérêt, et  Anni Leppälä, une jeune artiste finlandaise, dont nous découvrons le travail, après avoir lu "la douce empoisonneuse" de   Arto Paasilinna, livre paru en 1988 et traduit en français en 2001.

Allez sur le site de la galerie, cliquez sur l'image puis cliquez sur chacune des petites images pour agrandir. 



Lire sous l'une d'entre elles, au hasard, la dernière,  le texte de Valentine Umansky que nous avons rencontrée il y a deux ans  dans le sud du département. 


Les photographies sont  des  points fixes  au  cœur de  l'évolution  et  du  changement.  Elles  donnent  l'occasion d'observer,  permettent au spectateur de venir voir de plus près.  Une photographie  inspire  confiance par ce  que l'on y reconnaît,   mais  elle  possède  aussi  une  autre  face –  tournée  vers l'invisible  et  l'inconnu.  Et  l'on peut y reconnaître  alors  quelque chose  qui  n'est  pas  « dans » l'image,  mais hors de portée – imperceptible.   Quelque chose se révèle dans cette expérience. Ce n'est pas « ce qui a été » , mais bien une présence qui se manifeste ici et maintenant .  Par cet aspect  mystérieux aussi, le travail  d’Anni Leppälä résonne en chœur avec des images et des textes, finlandais ou non.  On pense au Lièvre de Vatanen  d’Arto  Paassilinna , non pas tant pa r la  dimension journalistique  du  roman  mais plutôt par ces multiples rencontres surprenantes auxquels se livre et se  heurte le personnage  principal  du  journaliste  éponyme.  Son  voyage vers le Nord permet de donner forme aux paysages finlandais qui se dessinent également ici de manière suggestive dans les  photographies.  Force est de  constater que   la   particularité  du  travail  de cette  jeune  artiste  tient  pour  beaucoup  à  cette  finesse  du  langage, soit-il photographique ou en partie évocateur de mots.



Un art du grand nord auquel nous avions pris goût quand fonctionnait à Devesset une galerie tenue par des Hollandais à laquelle une ou plusieurs sorties associatives avaient été faites. La découverte de Zwanikken...

Voir également "Traversées" de Catherine Poncin, le dossier "images" et télécharger le dossier de presse. Où l'histoire, en tant que telle prend une place croissante dans le travail artistique de Catherine Poncin, interrogeant le présent mais étant aussi réinterrogé par lui. Une complexité accrue et toujours plus riche.

Cette fois, les images présentées par Catherine Poncin forment un corpus aléatoire qui initie une promenade au sein de l’œuvre même. Certains reconnaîtront des projets, des moments, entre la carte blanche passée par la ville de Grasse, son voyage en Jordanie ou sa résidence à la maison des arts Bernard Anthonioz qui fut la demeure des sœurs Smith. D’autres, les moins avertis, auront plaisir à voir une scène mettant en acte nombre d’éléments qui, bien que disparates, créent une nouvelle pièce. C’est l’attrait de ce projet d’exposition : associer des moments divers de photographies autour d’une imagerie commune, entre narrativité et histoire de l’art, entre littérature et peinture d’une certaine manière.

écrit Valentine Umansky dans son texte. 


Jacqueline Cimaz