dimanche 21 décembre 2014

Quand Pablo,

avec son "demain c'est loin" "déterritorialise"  l'utopie (au sens de Deleuze)...
Et en la déterritorialisant  permet à chacun de se l'approprier et de l'instrumentaliser...
Quand avec sa ZAT, il nous amène à réinterroger notre utilisation d'un concept  de "finage" -  qui court-circuite l'espace et le temps, et peut en obscurcir les origines...

Utopies sinon moyen-âgeux mysticismes en ces étranges  cartographies  d'outre-codes? L'ouverture est totale, même si la forme choisie balise, situe, identifie en même temps qu'elle questionne...

Pour Pablo, une origine précise, Bram ou ces silences ou trous de notre histoire, comme la Retirada, la non-intervention, le stalinisme, la guerre d'Algérie, les réfractaires de 14, la traite...

Si la psychanalyse a montré le poids de ces non-explicités dans l'histoire personnelle, et notamment de ces trous et blancs, ruptures dévastatrices en lignées familiales, qu'en est-il, dan l'inconscient collectif,  de ceux de l'histoire ?

Et, paradoxalement, à chaque traversée de miroir, de nouvelles instrumentalisations possibles d'utopiques finages...

Concepts non enfermants  comme paradigmes balisant les voies de demains possibles ? 
Où chacun crée son ou ses gué(s) ?

Bref, ça foisonne, ça fait parler - aux limites d'un art conceptuel nouveau, minimaliste,  qui, plutôt, offre le plaisir du débroussaillage d'un chemin proposé ou rêvé? Comme construction et jeux d'enfants avec bateaux/legos où s'ignorent les roses blanches...

Démarches individuelles comme passage obligé ?
Par delà les ancrages personnels, le choix ouvert aux foisonnements de ces explorations mentales nécessaires à toute co-construction...

fécondité d'une sobriété bien dosée et riche de non-dits...

Après la mémoire, l'appropriation et avant l'engagement, mse en question et brainstorming ?

Le numérique là dedans ?

Tapi en symbolique de code détourné  pour y faire exploser les imaginaires?

Du pédagogiquement correct, étayé et solide.




Demains posés à six mains & quatre regards...

A l'oeuvre, Jean-Marie Mengin, Pablo Garcia & Michel Cimaz...


Comme insolite, composite, hétérogène, écologique, ontologique, irréversible outil & contexte balisé d'irrationnelles utopies questionnant sa propre identité et celle de ces passerelles de partage -musicales et/ou textuelles -  et toujours porteuses d'imaginaires identifiants -  de la flibuste au co-working en passant par... des lendemains chantant le temps des cerises...












L'avis de Nicole  Chaudier qui a beaucoup aimé, parce que, par delà l'insolite,  ça fait réfléchir et rêver...

Celui de Geneviève Greco saluant l'ouverture des possibles...

De Michel Cimaz : ça fait parler & questionne - objectif atteint de l'art contemporain...

Didier Tallagrand très admiratif devant ce travail de Pablo.


Et Pablo sabordant toute mièvrerie en approches toujours re-creusées...






                                                                                                Photo Pablo Garcia                                                                                                                                       
Une installation appliquée et dense...
Du très sérieux...
Et ça fait parler dans les chaumières...

le moment de re-jouer aux cartes de Tallagrand, pour explorer d'ici, de ce village et de quelques autres, ce "Demain c'est loin"


J.Cimaz








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