vendredi 27 février 2015

Un chantier qui avance comme marée du siècle...

mais rassurez-vous sans risque aucun de submersion...
Si la mer fut là il y a 200 ou 230 millions d'années, c'est loin ! 
Si elle peut y revenir un jour, avec ces mouvements lents qui traversent les ères géologiques, ce n'est pas demain non plus...
Par ailleurs, les Rias n'ont jamais eu l'ambition ni les moyens, ni l'envie, de se lancer dans le projet pharaonique - de creuser un canal - avec écluses- et d'y installer des pompes, de Camargue à Saint-Apollinaire-de-Rias, pour y créer une plage ou un lieu de pêche !
Beau sujet d'une BD par contre, et imagination de l'inventeur de cette fiction ! De là à ce que certaines aient pu la prendre au sérieux, nous n'y croyons pas ! Par contre nous savons que le population sait parfois faire preuve d'humour...

Ce projet artistique qui court depuis quelques années avait un double objectif :


1. Le choix de clôturer le parcours d'art par une installation artistique actuelle, qui valorise une station d'épuration au fonctionnement totalement biologique (donc non polluante) et emblématique de réalisations citoyennes et écologiques en milieu rural. L'histoire d'un choix partagé et de sa réalisation à retrouver sur le site communal /mairie/réalisation,

- en partant de la présentation à la population  faite par Olivier Ugolini, ingénieur au cabinet Merlin, le 03/11/2008 et en remontant les diverses étapes des travaux... Ou

- le début des travaux  18 mois plus tard, après constitution du dossier et obtention des nécessaires subventions...

- mise en ligne ce même jour, dans la même rubrique, d'un article sur le sentier d'art, avec l'installation de la stèle de Martine Diersé à la source de la Dunière,  et une évocation des apports de ce sentier au Plateau...

- le début d'un grand chantier au village ce dernier jour d'avril 2010...

- des travaux bien engagés en juin.

- avant-dernière   et  dernière    phases des travaux à la station d'épuration, une station végétalisée ... avant  les travaux  du raccordement.

- Travaux prévus, travaux au village  dans le froid de  l'hiver 2010-2011, un froid prétexte à de belles photos  et un suivi continu,  sur le terrain, par le texte et par des photos... Un rapport intéressant au temps et à la durée des travaux...

Avancées régulières,  prise en compte des besoins  qu'ils engendrent ou soulignent, comme celui d'un  désenclavement du village. 

- Poursuite    au printemps quand les arbres sont en fleurs...  Raccordement  en vue de finalisation, ce qui rend plus supportable le versant sonore  des travaux...

- Phase finale en mai 2011  -  Retour sur les travaux   et bilan de Nicole Chazel  pour la clôture des travaux...  Une réalisation  exemplaire sur ce plateau... La volonté de la faire connaître pour que d'autres communes suivent une voie qui, bien que la réalisation soit petite et modeste, puisse contribuer à l'atténuation du pire dans le devenir de cette planète...

-> La volonté de clôturer là le parcours d'art parce que le lieu, magnifique, s'y prêtait, parce qu'il y avait la place, des conditions idéales pour l'installation d'une oeuvre d'art conçue en fonction du lieu, et, de plus, des retombées citoyennes puisque de telles stations d'épuration contribuent, à leur échelle, à la lutte contre le réchauffement climatique... et donc contre la montée des océans, la submersion des côtes et zones basses... La présence d'une oeuvre d'art valorisait la station...

2. D'où la commande des Rias à Didier Tallagrand, artiste  connu, avec lequel nous avons déjà travaillé et professeur de design d'espace..
Et la formidable réponse de Didier Tallagrand avec "En attendant la mer", un ponton évoquant les côtes atlantiques, leurs pontons et carrelets,  et dont le réel augmenté passera par un site internet autonome, accessible par QR code sur matière résistante et lié à l'ensemble du réel-enrichi-par-tous-du-Parcours-d'art accessible en portail du site et structuré par la cartographie mise en place par M.Cochard des Inforoutes de l'Ardèche...


Le suivi des travaux initiaux - avec l'entreprise Savel.

1er temps






2 ème temps







Avec l'entreprise Vignal

1ère phase







Une oeuvre artistique qui va, de plus, amplifier la dimension citoyenne de la station d'épuration et contribuer, nous l'espérons, à l'engagement de tous dans l'action pour limiter au maximum le réchauffement climatique en agissant sur les paramètres sur lesquels il est possible d'agir - ce qui ne signifie pas qu'il n'y ait à accueillir sur ce plateau, avant la fin du siècle, des réfugiés de la côte atlantique (et/ou méditerranéenne)...




Quelques fantaisies
spectatrices...
en convoquant, une
nouvelle fois, Rimbaud...




     Cliquez pour lire les images




OU

Un ponton qui s'annonce beau, et fait rêver, surtout au clair de lune...




 L'artiste à l'oeuvre,
à pas feutrés, sous le
regard vigilant d'un
lointain  tondeur de
pré pentu... 







                                                       



Ou, quand Didier Tallagrand  incruste, face à l'horizon "En attendant la mer..."




à suivre...


samedi 21 février 2015

L'écriture et la marche, au confluent de poésie, philosophie...

Chercher sur Internet "ecriture et marche"

Vous trouverez diverses entrées...

Ce qui intéresse, les relations


                                                    MARCHE/ECRITURE EN  POESIE/

                                                                      MARCHE/ECRITURE EN  PHILOSOPHIE


1. Marche/Ecritures philosophiques

Sur France Culture.      A podcaster...

- Faut-il se libérer des contraintes ? (2/4) : La marche : une expérience paradoxale de liberté.


2 Marche/Ecritures poétiques

- Terres d'encres, bien sûr... A voir et lire. certes, mais...


Mais Jean-Pascal Dubost en résidence à Saint-Apollinaire-de-Rias, il y a quelques années... A lire...


                   













jeudi 19 février 2015

Quand récits formatés creusent nouvelles pistes en Ecriture.....

      Invitation à parcours indisciplinés 
             de deux blogs de Jean-Marie Mengin ou 
                 ou           quand          des 
          récits   endigués   en  formatages   divers,
                                          paradoxalement,   
  ouvrent  nouvelles pistes en écriture... 



-westerloo-gare-de.html
                                                       on entend 
       pour.peu.qu'on.prête.l'oreille.pour.écouter.la.mer.en.coquillage-poisson
               de stèle des steppes de Diersé en source de Dunière


Waterloo, Waterloo, morne plaine 
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de côteaux, de vallons
La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
   Victor  Hugo

                                                    MORNE

                                                      Réminiscences en bribes d'un NORD mal connu dont on      

                                                      ignorait hors côtes, les sables, dunes et étangs...
                                       Parcours en Archipels  ou lignes d'îles comme schéma déhanché de  
                                       parcours de mer du Nord en Méditerranée.   



Parcours en archipel ou lignes d'îles                                      
comme parcours décentré
entre   
Mer du Nord et Caraïbes  

                         COMME    Limaille  &   grenaille  


                         D'EDOUARD     GLISSANT



De   ces   noms qui vous convoquent els gigants de Catalunya o 
del norte, ese norte que fue español...  Bref!
On découvre et s'approprie dans les pas de Jean-Marie et Viviane...
On rêve aussi en savourant des noms d'oiseaux de mer & autres  zones humides...
                            Se raccrocher au connu...

En tricotant  documentaire du plus sérieux qui soit  & légendes & images toujours plus polysémiques. Magie de noms lus jamais vus, imprononçablement improbables....  




  Kanne  -  Achterbroek - Essen - Lanaken - Oosterschelde   Zoomland. Molinaseca – Cacabelos Maastricht 

 Cizur Menor – Puente-la-Reina.

 Achterbroek

 Zutendaal Essen -   Bergen-op-Zoom.

Le Struthof - Le Hohwald. Grossmann Achterbroek Bergen-op-Zoom. -   Kanne  -  Achterbroek - Essen - Bergen-op-Zoom. op-Zoom.  op-Zoom.   op-Zoom op-Zoom ? 

col de l’Alto do Poio. Oosterschelde 

 

 Zoomland.


OO



Knockk le Zoute ? Ostende ? Bruges 
Lavacolla! 


Santiago de Compostela !



En tous cas, navigations dans l'espace et les temps, 
comme en friches inconnues... 
Réseaux tissés en mémoires & imaginaire de lecteurs, 
sur fond d'affirmation progressive et continue 
de la densité de l'écriture.



Avec  :

-  des  réseaux étayés par la diversité du texte différemment colorié suivant qu'on est dans le parcourir ou dans l'intendance...
- des registres de langue diversifiés, ponctuation pragmatique pour repas en bistrots, jeu dans dans la densité, la polysémie, l'ambiguïté lorsqu'on s'enfonce en profondeur, comme  pour ces hauts murs des abbayes "protégeant des tentations" - entre impossibilité du "faire le mur" et surmoi freudien fait de murs intériorisés... 

- langue plus châtiée et elliptique ici, que ne l'est le dit  d'une rencontre naturiste en haute montagne, comme il se parle des vestiges des guerres  à des altitudes où on ne les attendait pas...

- > donc palette élargie des registres de langue utilisés et, de plus, jeu sur et dans la densité de la langue...

- d'ailleurs, la linéarité et la durée du trajet, et son aboutissement, le surlignage de sa clôture (cf le tonitruant gothique des images de l'arrivée à Saint-Jacques) ne conjuguent-ils l'archipellisation linéaire et une tension entretenue entre documentaire et approche plus complexe, multiréférentielle, sinon philosophique,  entrelaçant récits  linéaires et  ouverture des angles d'approche et finalisation ? 
- on pourrait aussi parler d'approches poétiques de la langue quand, par exemple, le rythme de la phrase se met en phase avec celui de l'humeur de la marche, avec parfois, même, la référence à un adjuvant chanson : Brel et son plat pays, ou plus syncopé, dit ou questionné, sans citer Bjork et pourtant.., ou, distancie sans autre forme de procès comme ces "bien-pensants" qui irrépressiblement sonnent  Brassens...
- on pourrait également évoquer  cette surimportance accordée aux normes orthographiques, facteurs sinon contrôleurs de sens, à la mise en page et aux couleurs dans le texte, codages symboliques forts comme indispensables balises en bordure de sables mouvants...
- Pourrait aussi s'aborder le travail des images et de leur mise en scène dans le blog...
Tellement moins simple qu'il n'y parait.
Lissage numérique hermétique comme digue  en Ré...

Bref, une écriture dont la dimension systémique et la densité s'imposent de plus en plus. Et l'attente impatiente de l'imminente 3éme publication, pour elle-même certes, mais aussi pour ces effets systémiques, avec et sur les deux autres... et réciproquement...

Et dire qu'un tel travail aurait pu rester inconnu !


Ophelia Escriu


NB : 1.  Quelques artistes marquants  évoqués lors de ces parcours en blogs : 

Les mangeurs de pommes de terre du jeune Van Gogh, Ensor, Permeke, Delfaut, Breughel et  Magritte - "Ceci n'est pas une pipe". Et  Ostende et le Zuiderzee d'aujourd'hui  à polders trémulents... De peur ou d'impatience ? 

NB : 2. et autres réminiscences, de morne en mornes explosant les normes... Ou le travail de Glissant sur l'écriture... 



 Adrienne ma mère,  peut-être considérée bien hardie  d’avoir mis au monde  un autre petit Nègre, me prit sous un bras et descendit la trace du Morne qui menait au bruit éternel de l’eau coulant en bas.  J’avais un peu plus d’un seul mois d’existence,  et il faut douter si j’entendais ce bruissement qui  sillonnait  dans  l’air  et semblait arroser toutes choses.  Pourtant  je l’écoute  encore  en  moi. L’intense  végétation  ne  présentait  pas une  faille,   pas  une éclaircie,  mais  le  soleil  la  perçait généralement  avec  une  violence  sans  rage,  je  les  vois  encore,  nuit  bleue  des  branchages et des lames des feuilles et vivacité du jour. »

Edouard Glissant, La Cohée du Lamentin, Paris, Gallimard, 2005
---> 
Extrait du site d'Edouard Glissant"Une pensée archipélique" 
Bien sûr notes et récits de voyages, comme articles de blogs ou  pas de gué  ont cette 
structure en archipel,  propice,  pour peu qu'on l'exploite, à une pensée archipelique 
 - de  prime abord linéaire avec ces attaches fortes comme relais , du point d'arrivée 
d'une étape au point de départ de la suivante.  


Archipel linéaire ?  
Sans doute oui - à première vue... 
Ensuite, les linéarités se torsadent comme végétation de mornes... 


En tous cas, navigations en espaces/ temps & friches inconnues 



Et pourquoi cet irrépressible renvoi au travail de Glissant sur l'écriture ?  La seule polysémie du mot "morne" ? Peu probable !  
L'authenticité d'une écriture dense de ses non-dits ? Beaucoup plus probable...  

Ce peut-être pourquoi nous avons incité Jean-Marie Mengin à écrire en blog ? 
D'une certaine façon, oui, c'est sûr.  
Mais...

Mais d'une mer à l'autre, de Genève en Galice, de Rhône paisible en Meseta aride, de lotissements récents à lointain Moyen-Âge d'avant l'an mille, de Flandres humides d'un Permeke à couleurs d'adobe qui vous rappellent que l'Espagne des Conquistadors a "conquis" l'Amérique du Sud et du centre... Et l'analyse, qui surgit, et s'impose, de l'écriture - et de la pensée - par un immense auteur, descendant  martiniquais de ces déportés faits esclaves ?  

Mais au fait la marche de Jean-Pascal Dubost et ses relations avec le rythme et l'écriture ?
Des liens profonds et de toujours entre marche et écriture ?  A interroger...

  Mais... Mais ? Mais ! Il semblerait...